mercredi 28 février 2018

Voyage en Egypte_jour2_Saqqarah


Nous sommes le 12 février 2018.

Pour commencer je vous offre un superbe poème que notre jeune ami Damien Pomiès, a écrit pour nous à l'occasion de notre voyage.

Il existe des gens qui ont des endroits de prédilection
Certains aiment les châteaux forts et leur donjon
Alors voilà quelques lignes sur un pays où il n'y a pas de dragon Mais surtout des sphinx des pyramides et des pharaons

Son décor est fait de pierres d'un clair sirop d'érable
Il est planté dans l'infini désert ou te perdre tu es capable
Les constructions sont telles que le temps les a voulus imperturbables
Comme ses secrets enfouis sous des tonnes de sable

Dans ce lieu qui peut sembler tout droit venu du passé
Une légende dit que les chats sont des êtres sacrés et vénérés
Si tu pousses l'exploration plus loin dans les bas-fonds tu peux trouver
Une présence de tombeaux anciens appartenant à l'éternité

Une rencontre avec une momie là-bas est possible
Mais attention de son sort tu peux être la cible
Certains sont à ce qu'il parait irréversible
Alors prends garde et respecte sa dernière demeure si paisible

L’Égypte est une destination fascinante mais il y fait chaud
Alors pour ne pas te fatiguer tu peux voyager à dos de chameau
Il y a tant de choses à voir c'est un saut à travers le temps et son écho
Où la seule arme à avoir est un appareil photo

Au matin du 2e jour nous partons pour Saqqarah, à 15 km de Gizeh, en plein désert

C'est là que se trouve le site le plus vaste d’Égypte (il s’étend sur une longueur de 7 à 8km) et la plus ancienne nécropole.

Des archéologues sont à l’œuvre.

Le site est divisé en 2 zones principales :

- - Saqqarah nord qui regroupe 18 pyramides royales et des centaines de tombes civiles

- - Saqqarah sud qui renferme un 2e champ de pyramides de l’ancien et du Moyen empire ainsi que des mastabas.

C’est à Saqqarah nord qu’ont été trouvées les tombes en briques crues des pharaons de la 1ère dynastie et des cartouches d’animaux sacrés renfermant des millions d’ibis et de babouins.

La nécropole de Saqqarah a été fouillé pendant plus de 70 ans par l'archéologue français Jean-Philippe Lauer.

La pyramide de Djéser est la construction monumentale la plus ancienne construite par l’homme, vers 2700 av JC.

Le pharaon Djéser (qui signifie sacré) fait appel à un architecte nommé Imothep, pour construire sa demeure d'éternité.
Imhotep est un génie à la fois architecte, magicien, philosophe, et médecin.

Découverte en 1821 par le général prussien Von Minutoli cette pyramide a été explorée pendant 20 ans par l'archéologue allemand Lepsius.

Elle avait à l'origine la forme d'un mastaba traditionnel (le mastaba était la tombe des nobles et dignitaires de la cour).
Le 1er mastaba était de forme triangulaire, avec des murs légèrement inclinés. Un 2ème mastaba se superpose au premier et ainsi de suite jusqu'à obtenir une pyramide de six degrés décroissant.
Aujourd'hui elle mesure 62 mètres de haut, et sa base est de 109 mètres sur 125.

L'entrée royale, la seule vraie parmi 14 fausses portes, se trouve au sud-est. Elle était suivie d'une galerie constituée de 2 rangées de 20 piliers de plus de six mètres de haut, imitant le bois et dont chacun est relié au mur latéral par un petit mur de raccord.

Vue de l'entrée au sud avec la frise de Khekerou


La cour de l'Heb-Sed se trouve à l'est du complexe funéraire de Djéser. Ce sont des chapelles consacrées aux fêtes Sed ou du jubilé . La fête de l'Heb-Seb était célébrée à l'occasion de la 25ème ou la 30ème année du règne du pharaon. C'était un jubilé lors duquel était reconnu et confirmé le caractère royal du Pharaon. Ce dernier devait démontrer son aptitude physique en se soumettant à diverses épreuves qui pouvaient être selon les souverains un lancer de flèches aux 4 points cardinaux, un combat de taureaux ou encore une course à pieds le long d'une ligne tracée sur le sol. Au terme de l'épreuve le Pharaon ceignait la couronne rouge et la couronne blanche de haute et de basse Égypte.

Les trois statues-caryatides dans la cour de l'Heb-Seb

La tombe au Sud, est un monument funéraire secondaire qui est la réplique de la tombe qui se trouvait à l'intérieur de la pyramide. Elle a été construite pour conserver les vases canopes du Pharaon. En haut de la construction, la frise représentant les cobras.

A droite de la pyramide de Djéser nous voyons la pyramide d'Ouserkaf dont le nom signifie "dont le Kâ est puissant". Ouserkaf a choisit de se faire ensevelir à l'angle Nord est de l'ensemble funéraire de Djéser. Ce pharaon de la Vème dynastie accordait une grande importance au culte du soleil ce qui explique pourquoi son temple funéraire est construit sur le côté sud (et non pas au côté est) de la pyramide afin de bénéficier de la lumière du soleil toute la journée.
Elle est de dimension plus modeste, 73 mètres de côtés et moins de 50 mètres de hauteur. Elle est en mauvais état car elle a servie autrefois de carrière pour de nouvelles constructions.

Nous nous rendons au mastaba de Khagemni. Il est l'un des vizirs du pharaon Téti et aussi son grand prêtre. Teti, était le premier pharaon de la VIème Dynastie (env 2321-2290 av. JC),

Khagemni se fait bâtir au Nord-Ouest de la pyramide de Téti un vaste mastaba qui contient notamment une inscription biographique relatant sa carrière.
En tant que premier personnage de l'État après Pharaon, il bénéficie pour la décoration de son tombeau des meilleurs artistes royaux.
Ce mastaba est massif, composé de chambres et d'entrepôts richement décorés.

Nous voyons de magnifiques scènes de pêches et d'offrandes à l'entrée et des bas reliefs de la salle hypostyle (une salle hypostyle est un espace fermé dont le plafond est soutenu par des colonnes). A l'entrée, son nom et sa représentation sont gravés.

Dès l'entrée, nous admirons de magnifiques scènes de pêches et d'offrandes.

Dans la salle hypostyle des bas reliefs représentent des jeux et des danses, des travaux de la ferme et un jugement rendu dans le tribunal de Téti.

et la représentation de Khagemni

La pyramide de Téti se trouve au nord est de l'ensemble funéraire de Djéser.
Téti est le successeur d'Ounas dont il épouse la fille Ipout. Il fonde la la VIème dynastie.
Sa pyramide reproduit celle d'Ounas.

L'accès à l'intérieur de la pyramide est sportif.

La décoration des murs de la chambre funéraire et du sarcophage consiste dans les textes des pyramides.

D’origine prédynastiques, les textes des Pyramides sont les plus anciens recueils organisés de textes religieux, de formules magiques et d’éléments rituels qui pouvait assurer au Pharaon la protection de l’au-delà.

228 formules sont gravées en hiéroglyphes et permettent son passage dans l’éternité.

C’est dans les textes des pyramides que l’on trouve pour la 1ère fois les noms du panthéon égyptien comme Amon.

La voûte de la chambre funéraire est ornée d’étoiles sur fond azur.

Pour en savoir plus
Le lien wikipedia du site: https://fr.wikipedia.org/wiki/Saqqarah

Nous n’avons visité bien sûr, qu’une infime partie du site de Sakkarah.

D’autres pyramides comme celles de Ti, d’Ounas... ou des mastabas comme ceux de Nébet, d’Idout de Néfer et Ka-Haî... mériteraient une visite mais nous devons quitter ce beau site de Saqqarah sous l’œil attendri du chameau.

Après le déjeuner nous irons découvrir le mythique plateau de Gizeh, ses pyramides et son sphynx.



Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze

lundi 26 février 2018

Voyage en Egypte_jour1_arrivé au Caire



Le 11 février 2018, nous décollons de L'aéroport St Exupéry ( Lyon) pour un voyage de 12 jours en Egypte.

Nous arrivons au Caire (la capitale), métropole surpeuplée, active, grouillante.
Ville de 20 millions d'habitants, elle éclate de partout.
Elle est fourmillante, foisonnante, affolante, stressante, plutôt sale, polluée, bruyante... inoubliable !

La capitale égyptienne s'étend sur 65km de longueur et 40km de largeur en absorbant le Nil et en arrivant jusqu'aux pieds de pyramides.

En l'absence de plan d’urbanisme, c'est l'anarchie complète des constructions qui grignotent chaque jour un peu plus le désert.
Pour autant, compte tenu de la démographie galopante et faute d'une politique audacieuse de la ville peut-on s'en étonner ?

Des immeubles autrefois cossus tombent aujourd'hui en ruine.

La circulation d'une densité inouïe se fait dans une grande pagaille. Les moyens de locomotion sont composés de voitures plus ou moins en bon état, d'ânes et de baudets tirant leurs charrettes.
Les bus ou plutôt les mini bus servant de transports en commun sont bondés, certains voyageurs à plusieurs sur le marchepied s'agrippent derrière.
Ils leur arrivent de descendre en marche en pleine circulation !
Dans cette densité de circulation en l'absence de feux tricolores et de passages protégés, les piétons traversent devant les voitures qui ne ralentissent pas... nous sommes proche du chao !

Les élections sont proches. Des banderoles de propagande pour le seul et unique candidat El Sissi, flottent de partout.

Nous croisons tout type de commerces, dans des lieux les plus inattendus.
 

 Les immondices trainent de partout

Notre hôtel est un havre de paix au milieu de la cacophonie ambiante.

Nous reviendrons au Caire pour deux jours à la fin du voyage mais demain...nous nous en échapperons pour aller visiter Sakkarah et le plateau de Giseh.




Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze