vendredi 16 juin 2017

Le Poitou Roman Saint Savin


A et M T nous proposent dans le cadre des sorties culturelles de l’UIAD, 4 jours dans le Poitou Roman.

Nous partons pour Poitiers du 12 au 15 juin 2017.

La première visite est consacrée à l'abbaye de Saint Savin sur Gartempe dans le département de la Vienne.

Elle abrite un ensemble de peintures murales romanes très complet, bien conservé et unique en Europe, qui lui valent le surnom de « chapelle sixtine de l’époque romane »

La date de la fondation de l'abbaye est imprécise, car la charte a disparu lors des guerres de religion en 1598. Ce que l’on sait c’est qu’elle a été fondée sous Charlemagne au IXe siècle.

Selon la légende, c'est au Ve siècle que deux frères, Savin et Cyprien, qui fuyaient la Macédoine où ils étaient persécutés car ils étaient chrétiens, furent finalement rejoints sur les bords de la Gartempe martyrisés et décapités.
Trois cents ans plus tard, les reliques des deux martyrs sont retrouvées sur les lieux de leur massacre et Badillus, clerc à la cour de Charlemagne, décide de fonder une église abbatiale pour y conserver les reliques.

En 821 la première église est construite et les moines appliquent la règle de saint Benoît.

En 1010, Aumode, comtesse du Poitou et d'Aquitaine, fait un don à l'abbaye pour le salut de son âme et celui de sa famille. Cette somme d'argent a permis de construire l'église abbatiale actuelle. La construction et la décoration ont duré de 1040 à 1090.

Au 19e siècle, Prosper Mérimée va se battre pour protéger l’abbaye de la destruction et de la détérioration par des restaurateurs abusifs.

L’église est bâtie selon un plan en forme de croix latine, ce qui était la règle pour les églises romanes. La croix est tournée vers l’est pour indiquer aux fidèles le levant, la lumière, symboles du Christ.
Elle est de grandes dimensions : 76 mètres de longueur, 77 mètres de hauteur à la flèche du clocher et le transept mesure 31 mètres de longueur.

L'intérieur est orné de peintures murales datant des XIIe et XIIIe siècles. Les couleurs sont l’ocre jaune, l’ocre rouge et le vert.

Les peintures représentent des scènes de l'Ancien Testament issues des deux premiers livres du Pentateuque : la Genèse et l'Exode. Elles se lisent comme un grand livre. Deux registres de peinture se déploient de chaque côté d'une frise qui divise la voûte dans toute sa longueur.

Les scènes évoquent :
- La Création et la Chute
- L'histoire d'Abel et de Caïn
- L'histoire de Noé
- L'histoire de la Tour de Babel
- L'histoire d'Abraham
- L'histoire de Jacob
- L'histoire de Joseph
- L'histoire de Moïse

Henri Focillon (1881-1943 est un historien de l'art français, spécialiste de la gravure et de l'art du Moyen Âge) a écrit : « L'abbaye peut être considérée comme la chapelle Sixtine du Moyen Âge français »

Cette abbaye est classée au titre des monuments historiques par l’UNESCO depuis 1983.


Texte de Paulette Gleyze

photos de Paulette et Gérard Gleyze








































samedi 10 juin 2017

Expo à la fondation de l’Hermitage à Lausanne


Préambule : les commentaires de cet article sont inspirés des explications données par notre excellente guide mais aussi par les explications affichées au fil de l'exposition.

Ce Jeudi 18 mai 2017 dans le cadre des sorties culturelles de l’UIAD organisées par AndréeT. et Michèle T. nous partons à Lausanne à la Fondation de l’Hermitage pour voir l’exposition « les chefs d’oeuvres de la collection Bührle : Manet, Cézanne, Monet, Van Gogh… »

La Fondation de l'Hermitage est un musée consacré aux beaux-arts, situé dans la ville vaudoise de Lausanne, en Suisse.

En 1841, le banquier lausannois Charles-Juste Bugnion acquiert la campagne de l’Hermitage sur les hauts de la ville de Lausanne.

Sur les plans de l'architecte Louis Wenger il y fait construire sa résidence et aménage le parc avec des essences rares.
En 1976, la famille Bugnion fait don de sa maison à la ville.

Une fondation est créée pour restaurer, maintenir et faire connaître cet édifice, et y organiser deux à trois fois par an des expositions.

La première exposition, consacrée à L'impressionnisme dans les collections romandes, s’est tenue en juin 1984.

La Fondation possède également une collection de quelque 600 œuvres, qui n'est pas exposée de façon permanente, mais présentée régulièrement au public lors d'expositions ou prêtées à d'autres institutions muséales.

La collection et le bâtiment sont inscrits comme « bien culturel suisse d'importance nationale »

Charles-Juste Bugnion avait aménagé le parc avec des essences rares d'arbres. Ce sont aujourd’hui des arbres remarquables et majestueux comme le séquoia géant, et le hêtre pleureur.
le séquoia géant
le hêtre pleureur géant
et ses branches gigantesques

De ce parc nous avons une vue magnifique sur le lac Léman

Après le déjeuner et la promenade dans le parc, nous visitons donc, dans cette demeure du XIXe siècle la collection de l’industriel Emil Georg Bührle (1891-1956), qui l’a constitué entre 1951 et 1956.
L’exposition est consacrée à l’impressionnisme et au post-impressionnisme français.

Une première salle d'exposition est consacrée aux portraits dont l’objectif est de montrer comment les impressionnistes s’insèrent dans cet art.

Frans Hals peintre flamand du 16e siècle est considéré comme le précurseur de la modernité.

Le portrait d'homme de F Hals est peint sur fond sombre avec une palette restreinte. Le buste est tourné de 3/4. Ce portrait se rapproche du portrait de Sisley peint par Pierre Auguste Renoir. Le cadrage est resserré, les figures sont sur fonds sombres avec peu de couleur.
Auguste Renoir-portrait d'alfred Sisley-1864

L'autoportrait de Henri Fantin-Latour, peint en clair obscur évoque les atmosphères de Rembrandt.
Fantin Latour- autoportrait assis la palette à la main-1861

Sont présentes des oeuvres de Corot, Ingres, Courbet, Cézanne...
J B Corot- la liseuse-1845/1850

Ingres-Madame J A D Ingres-1814

Gustave Courbet-un chasseur-1849-1850

Gustave Courbet-portrait du sculpteur Louis-Jospeh Leboeuf-1863

Paul Cézanne-le garçon au gilet rouge-1888/1890

Auguste Renoir et Edgar Degas sont les peintres de figures les plus importants du groupe impressionniste.
Renoir réalise le portrait de la petite Irène en 1880 sur commande.

La petite danseuse de 14 ans de Degas est une des sculptures les plus célèbres des temps modernes.
Auguste Renoir-portrait de mademoiselle Irène Cahen d'Anvers-1880

Edgar degas_Ludovic Lepic et ses filles- 1871

Edgar Degas-petite danseuse de 14 ans_1880/1881

Dans la salle suivante sont exposés les tableaux de paysages.
Dès 1870, les impressionnistes s’emparent de la peinture de paysage.

Les artistes quittent l’atelier pour aller peindre en plein air. Les effets de lumière sont ce qu'ils cherchent à reproduire sur la toile.

Nous voyons :

De Vincent Van Gogh, le semeur, soleil couchant-1888

De Camille Pissaro
la conversation-la route de Versailles à Louveciennes-1870

De Claude Monet, le jardin le Monet à Giverny-1895

et Champs de coquelicots près de Vétheuil-1880

D’Alfred Sisley, les régates à Hampton Court-1874

Eté à Bougival-1876

et La route de saint germain près de Marly, temps de neige-1875

Edouard Manet-les hirondelles-1873

et Un coin de jardin de Bellevue - 1880

De Paul Gauguin, la route montante-1884

Sont également exposées des toiles de Delacroix et Honoré Daumier.

Eugène Delacroix, est le chef de file de l'école romantique.
Nous pouvons admirer le christ sur la mer de Galilée-1853

Honoré Daumier était de son vivant surtout connu pour ses caricatures politiques. Nous voyons ici des tableaux de la vie quotidienne notamment le spectacle gratis-1843/1845

Et les deux avocats-1855/1879

L’exposition continue avec des œuvres des nabis :
(selon la définition du musée d'Orsay : "Dans les années 1890, de jeunes peintres vont radicaliser les enseignements de Gauguin : ce sont les Nabis (prophètes en hébreu). Deux tendances se distinguent au sein du groupe avec, des artistes attirés par les sujets ésotériques et religieux et d'autre part, les représentants d'une peinture intimiste mettant en scène un univers familier. Leur écriture picturale est faite de grands aplats de couleur et d'un trait synthétique. Ils travaillent sur des formats variés, du tableautin au décor monumental.")

Les tableaux de Pierre Bonnard et Edouard Vuillard sont consacrés à l'intimité des intérieurs.
Pierre Bonnard, le déjeuner - 1899

Intérieur - 1905

Edouard Vuillard, la visiteuse - 1900

des oeuvres des Fauves : Braque, Derain, Vlaminck
Selon wikipedia, le fauvisme (ou les fauves) est un courant de peinture du début du XXe siècle qui émerge en France à la même période que l'expressionnisme en Allemagne en 1905 et se termine vers 1910.

Le mot « fauve » provient d'une expression du journaliste Louis Vauxcelles. Le principal précurseur du fauvisme est Henri Matisse, et d'autres artistes tels que André Derain, Maurice de Vlaminck, Auguste Chabaud ou encore Georges Braque en ont fait partie.
Georges Bracque, le port de l'estaque-1906

Maurice Vlaminck-Chaland sur Seine au Pecq-1906

et de l’Ecole de Paris : Modigliani, Picasso, Toulouse-Lautrec.

Selon wikipedia,l'expression générique « École de Paris » pose un problème lorsqu’on l’utilise pour désigner un groupe d’artistes en particulier. En réalité, elle ne fait référence à aucune école ayant véritablement existé ; l’expression, qui a fait l’objet d’emplois impropres, reste donc ambiguë et mérite d'être explicitée.
Dans son Dictionnaire des peintres de l’École de Paris (1993), Lydia Harambourg justifie l’emploi de l'expression par la continuité qu’elle permet d’établir entre les différentes phases de développement de l’art moderne de la part d’artistes ayant eu Paris pour résidence. Son livre ne présente pas une école ou un courant particulier, mais vingt années de peinture à Paris

« Le terme École de Paris sera gardé, parce qu’aucun autre ne peut mieux désigner, en ces années d’après-guerre, la suprématie de la capitale en matière d’art. » Dans cette acception, l’École de Paris rassemble les artistes ayant contribué à faire de Paris le foyer de la création artistique jusque dans les années 1960.

On distingue en général trois grandes périodes de mutation dans le paysage artistique parisien au XXe siècle, chacune étant la manifestation d’un renouveau de la précédente. La première période va de 1900 aux années 1920, la deuxième couvre l’entre-deux-guerres et la dernière désigne l’après-deuxième Guerre mondiale.
Amedeo Modigliani-nu couché-1916

Pablo Picasso-l'italienne-1917

Henri de Toulouse-Lautrec-les 2 amies-1895

Henri de Toulouse-Lautrec-Messaline-1900/1901

Il y a encore de nombreux autres tableaux aux cimaises mais il est impossible de tous les reproduire ici.

C'est une chance d'avoir pu admirer cette exposition exceptionnelle qui partira en novembre au Japon, et rejoindra en 2020, la nouvelle extension du Kunsthaus de Zurich.


Texte de Paulette Gleyze

photos de Paulette et Gérard Gleyze