mercredi 24 septembre 2014

le sentier de l'aqueduc du Pont du Gard


En ce beau mois de mai 2014, nous passons un magnifique week-end chez nos amis H et JP à Vers Pont du Gard.

Sous un beau soleil printanier nous partons du village de Vers Pont du Gard, et très rapidement nous prenons un sentier à travers la garrigue.
 

Il s'agit du sentier des vestiges du Pont du Gard qui suit sur 3,5km les vestiges de l’aqueduc.
Il nous mène jusqu'au spectaculaire Pont du Gard.

Ces vestiges sont impressionnants mais hélas pas entretenus..

A l’époque de l’empereur Claude, au 1er siècle de notre ère, Nîmes était une grande ville.
Les eaux locales étant insuffisantes pour alimenter la ville, les Romains ont donc décidé de construire un aqueduc pour apporter l'eau de la Fontaine d'Eure à Uzès jusqu'à Nîmes.

La longueur totale de cette construction est de 50 kilomètres avec une légère pente de 25 centimètres par kilomètre. Le débit était de 20 000 à 35 000m3 par jour.
 

 A Fontaine d'Eure sur la commune d'Uzès nous pouvons voir les vestiges des canalisations de captation des eaux de l'Eure.

Les canalisations (specus) ont une largeur constante de 1,35 m. Elles sont recouvertes d’une voûte protégée par un enduit de mortier de chaux.

l'Eure
 

La durée de fonctionnement de l’aqueduc a été de six siècles.
Plusieurs ponts et tunnels ont été construits pour traverser les torrents, les collines et la garrigue.

Le Pont du Gard a échappé aux griffes du temps et il est le seul encore debout aujourd'hui.

Il à trois étages et est la pièce la plus grandiose et la plus spectaculaire des vestiges de l'aqueduc romain.
L’eau passait sur le 3e étage.

Il enjambe le Gardon.

Il est construit avec des blocs énormes posés à sec.

Elles proviennent de la carrière de l’Estel qui a été un des principaux lieux d’extraction de la pierre utilisée pour sa construction.

Sa longueur totale est de 274m, sa hauteur de 49m.

La plus grande arche est large de 24.52m.
L'édification des arches du Pont du Gard a demandé une technique spéciale ; au lieu de construire les voûtes dans leur ensemble, elles ont été élevées par arcs indépendants, montés séparément, ce qui était une technique de construction nouvelle pour les Romains.

Près d'un millier d'ouvriers ont travaillé sur ce chantier colossal achevé en seulement 5 ans.

Il a été classé monument historique en 1840 et inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en décembre 1985.

Cette promenade originale nous révèle l’ampleur du travail qu’ont effectué les romain, mais elle permet également de flâner et de se ressourcer en plongeant dans cette magnifique garrigue avec ses couleurs, ses fleurs, ses oliviers centenaires, ses chênes verts qui poussent à profusion, sans oublier ses odeurs et le chant des cigales.



Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze























































































mercredi 3 septembre 2014

Fort Queyras


Nous quittons pour quelques jours notre belle Maurienne (non,non je ne suis pas chauvine!) pour nous rendre dans le Queyras.

En direction de St Véran en surplomb de la route dans les gorges du Guil se dresse majestueusement le château de Fort Queyras. Nous y faisons une halte.

Ce magnifique château bâti à 1384 mètres d'altitude sur un verrou glaciaire est situé à 50 km de Briançon et à 80 km de Gap, sur la commune de Château-Ville-Vieille, dans les Hautes-Alpes.
Fort Queyras, autrefois appelé « Château-Queyras est un château médiéval du XIIIe siècle qui au XVIe siècle a subi les guerres de religions et en 1692, a résisté aux assauts des troupes savoyardes. Cette même année Vauban est venu inspecter la frontière des Alpes et a dressé des projets pour rendre le château inviolable.

Le fort a été désarmé de 1940 à 1944, et rendu à la vie civile en 1967. Il appartient aujourd'hui à des propriétaires privés et est ouvert à la visite.
Il a été inscrit sur l'inventaire des Monuments historiques le 29 novembre 1948.
Philippe de Broca a tourné le film « Le Bossu » sur le site et dans le château.

On y accède par le pont-levis

et l'élégante porte dauphine marque l’entrée de l’enceinte principale.

Le bastion se prolonge pour fermer le côté est. Cette partie a été couverte ultérieurement et servait de pièce d’artillerie.

La tour culmine à plus de 25 m de hauteur.

Nous pouvons encore voir en façade des restes de hourds, qui étaient des balcons en bois en saillis qui permettaient de jeter des projectiles sur les assaillants.

Les embrasures permettaient aux canons d'être dirigés vers la vallée, et les meurtrières aux archers de lancer leurs flèches.

Le château abrite des expositions temporaires et notamment une exposition de très beaux patchworks réalisés par un club local. Ces artistes savent nous transmettre à travers leurs œuvres leur passion.
Nous sommes émerveillés tant par la qualité du travail mais aussi par les couleurs et l'esthétique de ces ouvrages.
Il s'agit d'un véritable travail d'artistes.
J'expose ici des photos de leur travail sans avoir la possibilité de leur demander leur accord, j'espère qu'elles ne m'en voudront pas.

Une autre exposition : celle du photographe Ducan Mc Arthur, qui photographie magnifiquement la faune, la nature, les villages ...du Queyras.
Pareillement je n'ai pas la possibilité de lui demander son accord sur la publication des photos de ses photos, mais elles sont d'une telle beauté que je ne peux résister.

Et enfin une pièce du château nous accueille pour nous parler de l'apiculture d'hier et d'aujourd'hui. Autrefois dans le Queyras, l'apiculture était une activité d'appoint, elle se rajoutait au travail des champs et de la ferme.
Vous apprendrez le travail de la ruche de l'intérieur, comment il est fabriqué par les abeilles, recueilli par les apiculteurs mais aussi quelles sont les propriétés du miel ainsi que celles de la gelée royale, du propolis ...
En hiver, les hommes travaillaient le bois, ils fabriquaient leurs meubles, leurs outils et les ruches.
ruche d'aujourd'hui et ruche d'autrefois

la salle d'exposition

les outils du menuisier

Nous pouvons déambuler agréablement dans les coursives du château et au gré de nos pas découvrir des instruments de torture

une catapulte

une sculpture insolite

un cadran solaire

un très beau puit

ou encore un escalier usé et "raccommodé"

Nous quittons cet écrin pour poursuivre notre chemin vers le plus haut village d'Europe, j'ai nommé St Veran.


Texte de paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze