mardi 20 décembre 2011

ballade au Monteynard


A 1/2 heure de Grenoble, aux portes du Trièves, à 500 m d’altitude, le lac de Monteynard étend ses eaux turquoises sur
20 Km de long.

Cette vaste étendue d'eau est née de la construction du barrage EDF en 1962.

Il est en partie navigable et très fréquenté par les véliplanchistes
et sa plage attire les assoiffés de soleil et de farniente

Depuis quelques années des passerelles himalayennes enjambent le Drac et L'Ebron.
L'une mesure 220m de longueur et l'autre 180m, ce qui font d'elles les plus longues d'Europe.

Nous sommes en juillet 2009 et nous avons fait une ballade aux passerelles qui permettent de rejoindre le Trièves à la Matheysine.

Après avoir laissé le lac derrière nous, nous traversons un agréable sous bois ombragé
pour déboucher sur un magnifique paysage de foin coupé

et arriver au x pieds de la passerelle de l'Ebron que nous allons emprunter le coeur vaillant ...
Nous avons un aperçu du Mont Aiguille qui se montre derrière les montagnes

Nous empruntons un raidillon qui nous permet de jouir d'une vue magnifique
Nous avons si bien aimé cette ballade que quelques semaines plus tard nous y sommes retournés avec Anne et nos amis Jean Paul et Hélène de Barbantanne.
Hélène s'est montrée très courageuse et a traversé la passerelle malgré son vertige.

Bravo Hélène!!!


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette t Gérard Gleyze












dimanche 11 décembre 2011

le Chateau d'Henri IV



Henri IV le Vert Galant

Nous sommes en Juillet 2011, nos amis Josiane et Jean-Paul nous font découvrir la magnifique ville de Pau et son célèbre château.
Pour accéder au centre historique nous prenons un train à crémaillère.



Nous arrivons sur une esplanade



avec vue au loin sur la chaîne des Pyrénées et vue plongeante sur les bâtiments du Conseil Général (çà ne s'invente pas!) 


Le Château de Pau est situé face aux Pyrénées et au cœur du centre ville de Pau.
Après la chute du Second Empire en 1870, le château de Pau a gardé pendant quelques années sa vocation de demeure de prestige. Mais très vite, le château est devenu un musée centré sur Henri IV, celui pour qui "Paris vaut bien une messe".

Un peu d'histoire :
Il faut attendre la Charte primitive du For de Morlàas, concédée entre 1090 et 1130, pour trouver une première allusion à Pau. En 1141, Pau devient siège d'une circonscription administrative et judiciaire : une Viguerie. Le nom de Pau apparaît pour la 1er fois.

En 1188, Gaston VI de Béarn y réunit sa cour majour, ancêtre du conseil souverain.
Au XIIIe siècle, Gaston VII de Béarn fait construire une troisième tour.

Au XIVe siècle, Gaston Fébus fait ajouter un donjon en briques, une enceinte fortifiée extérieure avec une tour de la Monnaie.
Né en 1331, Gaston III a dirigé le Béarn, le Marsan, le Foix et le Nébouzan de 1343 à 1391.
Il décida de se faire appeler Fébus en choisissant l'astre solaire pour référence.
Le "comte soleil" profita de la guerre de Cent Ans pour faire du Béarn une principauté souveraine et pour devenir le prince pyrène le plus puissant.

Le village a lentement cru, pour devenir une ville, puis la capitale du Béarn au XVe siècle.

Henri d'Albret, roi de Navarre, épouse la sœur de François 1er et transforme le château en palais Renaissance. La cour brillante qui réside là est sensible aux idées de la Réforme. C'est dans ce décor italianisant que Jeanne d'Albret met au monde, en 1553, le futur roi Henri IV.

Fils d’Antoine de Bourbon et de Jeanne d’Albret, il accède au trône de France à la mort d’Henri III de France.
Il se convertit au catholicisme. Il épouse Marguerite de Valois " La Reine Margot" puis Marie de Médicis qui lui donne deux enfants : Louis XIII et Gaston Duc d’Anjou.
Henri est le Roi des pauvres gens. Il autorise les paysans à mettre "la Poule au Pot" tous les dimanches.

Les circonstances de la naissance d'Henri de Navarre sont bien connues, grâce au récit qu'en fit un chroniqueur au début du XVIIe siècle :
Le principal acteur est le grand-père (le père de Jeanne d'Albret), qui dès avant la naissance, promet à sa fille la remise d'un coffret d'or contenant son testament, à la condition qu'elle ne lui "fasse point une pleureuse ni un enfant rechigné".
Pendant les douleurs de l'enfantement, il exhorte Jeanne à chanter la chanson béarnaise de Notre-Dame du bout du pont, censée aider les accouchées.
Après la naissance, il s'empare du nouveau-né et lui frotte les lèvres avec une gousse d'ail puis lui fait respirer une coupe de vin. Le fameux baptême béarnais... Enfin, il présente l'enfant au peuple assemblé, avec ces mots "Voyez, ma brebis vient d'enfanter d'un lion", réponse tardive aux moqueries espagnoles qui avaient accueilli la naissance de sa propre fille en 1528.


Son berceau est une carapace de tortue géante entourée d'un casque, de lances et de drapeaux ornés chacun de blasons. Une couronne en or maintient les lances, un heaume doré, surmonté d'un panache blanc, domine le tout.
Les grands parents d'Henri ont offert la carapace de tortue, le H est l'initiale d'Henri III d'Albret.

Vues du château :

Entrée du château de Pau



Donjon en briques datant de Gaston Phébus




la cour intérieure

Nous avons visité l'intérieur du château avec une guide qui nous a expliqué pièce par pièce l'histoire et la vie du château.

L'escalier d'honneur, ou grand escalier, dessert l'ensemble des grands appartements.Il est de style Renaissance.
Les deux grands vases de porphyre rouge qui ornent les paliers, sont des cadeaux du roi de Suède, Karl XIV Jean, ancien maréchal Bernadotte, au roi des français, Louis-Philippe, au moment où ce dernier procédait à la restauration complète du château de Pau.
Il faut rappeler que Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal d'Empire, devenu roi de Suède, était lui-même natif de la capitale du Béarn.(voir précédent article).

l'escalier d'honneur qui dessert les pièces du château


le plafond de l'escalier


1 des 2 vases en porphyre rouge

Dans ce château nous pouvons voir une très belle et riche collection de tapisserie de Gobelin.
La collection de tapisseries du château de Pau est l'une des plus importantes hors de Paris.
Elle rassemble 96 pièces, provenant de 17 tentures différentes, essentiellement tissées aux Gobelins à Paris. Bien que cet ensemble soit aujourd'hui encore quasi complet, seule une partie de la collection est actuellement visible dans le parcours de visite, en raison des réaménagements de salles.




Le salon de réception : sur une belle cheminée en pierre du XVIe siècle au fond de la salle repose une belle pendule datant de l’époque de Louis XIV.



Sur le plafond à caissons, alternent les chiffres, dorés à l’or fin, de Marguerite (Marguerite d'Angoulême) et Henri (Henri II d'Albret, roi de Navarre), les grands-parents d’Henri IV .

Les lustres monumentaux, destinés à la galerie des croisades du château de Versailles, sont l'œuvre des lustriers et bronziers du roi, Chaumont et Marquis.


Une statue en pied d'Henri IV

La Table des Cent Couverts : D’origine française, la table a été installée au château sous Louis-Philippe. Fabriquée en noyer et en chêne, la table aux cent couverts peut accueillir cent hommes et cent couverts comme l’indique son nom.

 
De forme ovale, elle mesure 18m de long et 2m de large en son centre. La table est entièrement démontable puisque posée sur des tréteaux.


Une statue d’Henri IV, au fond de la pièce. Cinq tapisseries des gobelins aux murs.



Une des cinq tapisseries des gobelins aux murs.
 
et un magnifique plafond à la française.

Chambres et lits : Les lits à baldaquins datent de 1400 environ. Ce sont des lits à "ciel" en bois sculpté.



Il y a toujours sur les lits des oreillers ou des traversins car les gens dormaient assis. Un escabeau à trois marches permettaient d’accéder au lit.

Toute la visite a gravité autour de Henri IV, il est donc difficile de ne pas parler des sa mort représentée par
la toile de Pierre-Nolasque Bergeret.

Les circonstances de l'assassinat d'Henri IV par Ravaillac restent obscures : acte d'un personnage isolé et fanatique ou complot impliquant les plus hauts personnages de l'Etat ?Il est en tout cas l'expression du mécontentement généralisé contre la politique religieuse du roi et sa mort va faire taire toutes les critiques contre sa personne et donner libre cours à la légende.

Henri IV sur son lit de mort
Pierre-Nolasque Bergeret (1782-1863)  Huile sur toile



Texte de Paulette Gleyze
 
¨Photos de Paulette et Gérard Gleyze